
La décision de fin de vie, ou euthanasie, est un moment difficile et douloureux dans l’histoire qui nous lie à nos compagnons à quatre pattes.
Nous sommes là pour vous aider et vous accompagner dans un cheminement décisionnel chargé d’émotions.
Notre équipe refuse toute euthanasie de convenance. La décision de fin de vie ne peut s’entendre que dans une situation de souffrance intolérable sans soulagement possible ou de maladie incurable affectant irrémédiablement le confort de vie de votre compagnon. Elle ne peut s’inscrire que dans ce cadre médical (hors réquisition administrative ou judiciaire).
Ce cheminement nécessite le dialogue, la prise de connaissance de l’ensemble des options thérapeutiques et la prise de conscience des enjeux émotionnels et psychologiques.
Notre équipe veille à ce que l’émotionnel très fort dans ce moment douloureux ne soit pas le seul moteur de votre décision. Nous prenons le temps, hors contexte d’urgence, de vous confier le livret d’aide à la décision des familles.
Comment savoir si c’est le moment ?
La souffrance chez nos compagnons à quatre pattes se vocalise rarement. Elle s’exprime par des signes comportementaux et sociaux :
- Appétit très diminué ou anorexie
- Difficultés respiratoires
- Refus ou réticence à se déplacer
- Positions inhabituelles au repos
- Indifférence au monde extérieur
- Agressivité lors de l’approche ou de la manipulation
- Agitation, déambulations
- Recherche d’isolement
- Léchage d’une partie du corps
- Sommeil perturbé
- Malpropreté extrême
- Gémissements, aboiements, plaintes
Avec ces critères, vous pouvez évaluer son bien-être physique et psychologique.
D’autres facteurs entrent en considération :
- La qualité de la relation que votre compagnon entretient avec votre entourage
- La charge physique que représentent les soins d’un animal malade, en particulier lors d’incontinence.
La décision vous appartient. En famille, elle doit être collective et consensuelle. C’est avec vos valeurs et votre vécu que vous devez appréhender ce moment, le seul critère technique est l’évaluation du caractère incurable de la maladie.
Il n’existe qu’une seule bonne décision : la vôtre, celle qui respecte votre compagnon, votre relation avec lui et vous apaise. Il ne s’agit pas d’une condamnation, mais du souhait d’éviter des souffrances inutiles.
Comment cela se passe ?
Nous attachons une importance particulière à ce que cette décision de fin de vie et cet adieu se réalisent dans le contexte le plus serein et apaisé possible.
Nous installons une couverture polaire ou une couette confortable sur la table pour préparer votre compagnon dans le calme requis.
Nous procédons en premier lieu à une anesthésie classique afin d’abolir conscience et souffrance de votre compagnon. Nous injectons ensuite un produit qui arrête sans souffrance l’activité cardiaque, respiratoire et cérébrale. Ces deux étapes son courtes. Une fois l’arrêt de l’activité cardiaque constatée, nous pouvons déclarer le décès.
Assister au départ ou non ?

Chaque personne est libre de choisir, en fonction de son histoire personnelle, d’accompagner ou non, partiellement ou complètement son compagnon jusqu’à son dernier souffle.
L’important est, au-delà de la peine immense, d’être serein avec la décision prise et d’avoir pu faire un dernier adieu pour un départ en paix.
Si vous ne souhaitez pas assister, l’infirmière assurera pour votre compagnon câlins et paroles apaisantes tout au long du protocole.
Si vous souhaitez assister, vous pouvez être présent pour l’ensemble de la procédure, ou uniquement lors de la première phase d’anesthésie.
Le cadre légal
L’euthanasie ne peut être demandée que par le propriétaire de l’animal ou un représentant du propriétaire pourvu du document le mandatant.
L’euthanasie fait suite à une décision éclairée.
Une demande d’euthanasie est systématiquement remplie et signée.
Que devient mon compagnon ?
Que son départ se produise à la maison ou à la clinique, se pose la question de son devenir :
- Vous pouvez enterrer votre compagnon dans votre jardin s’il pèse moins de 40kg sous réserve de respecter 2 conditions : inhumation à un minimum de 35m de toute habitation ou point d’eau et à 1.20m de profondeur (le corps peut être entouré d’un linge, placé dans un cercueil de bois ou de carton). La dépouille doit être recouverte de chaux vive.
- Vous pouvez choisir l’incinération : nous travaillons avec la société Incineris (www.incineris.fr). Vous pouvez opter pour 3 formules :
- Crémation privée : vous assistez à la crémation au centre d’Etampes et les cendres vous sont remises.
- Crémation individuelle avec retour des cendres à la clinique en urne standard ou choisie sur catalogue Incineris : vous êtes contacté dès réception de l’urne dans un délai moyen de 15 jours.
- Crémation collective : les cendres de votre compagnon sont dispersées dans un centre d’inhumation dédié et privé dépendant d’Incineris.
Pour ces 2 dernières options, vous nous confiez votre compagnon avec vos consignes formalisées dans une convention que nous transmettons au service d’incinération lors de la prise en charge à la clinique.
- Vous pouvez choisir un cimetière pour animaux : Asnières et Villepinte pour la région parisienne.
Vivre l’après

C’est un véritable deuil que vous allez traverser, avec les étapes émotionnelles décrites pour tout deuil.
Nous tenons à votre disposition en prêt un ouvrage « Quand l’animal s’en va » de Marina Von Allmen qui peut faire écho et vous aider dans cette perte.
Se faire accompagner peut être utile, parfois nécessaire. Si vous en ressentez le besoin, n’hésitez pas à consulter le site anima-care qui offre plusieurs pistes.